L'interruption médicale de grossesse est un acte médical qui se fait sous anesthésie générale. Je ne connais pas une situation où la femme va au bloc une heure après avoir reçu son diagnostic : comme pour tout acte chirurgical, la femme aura un rendez-vous quelques jours après, elle aura un bilan pré-anesthésique et elle obtiendra évidemment un délai de réflexion si elle le demande. Le délai existe donc : l'inscrire dans la loi provoquerait une souffrance. Pour les femmes, qui savent qu'elles vont subir une IMG, qui peuvent en être au sixième ou au septième mois de grossesse et dont le bébé peut déjà bouger, c'est insoutenable ! Pour en avoir été témoin, je sais que les huit jours qu'elles passent à attendre sont une torture ! Le processus est déjà très long et aucune équipe médicale ne saute sur une femme pour l'emmener au bloc opératoire. Laissons donc les choses se faire : les équipes sont capables de juger d'un doute. Supprimons ce délai dans la loi.