Sur cet amendement proposé par des sachants, je m'exprime en tant que simple citoyenne, sans expertise professionnelle, comme plusieurs de mes collègues. J'ai été, comme beaucoup d'autres membres de la commission spéciale, extrêmement sollicitée sur ce sujet, en particulier par des praticiens et des parents qui ont connu une expérience douloureuse ; ils m'ont demandé d'y prêter une attention particulière. Je voulais témoigner de leurs attentes.
Cela étant, j'entends les risques, les réticences, les enjeux, l'immense complexité du débat, qui est proprement vertigineux, l'éternel problème – qui se reposera à l'avenir – consistant à déterminer où l'on place le curseur et comment on s'assure qu'il demeurera stable alors que la science ne cesse d'évoluer.
J'ai deux interrogations. D'une part, si cette mesure était mise en place, le choix serait-il laissé aux parents ? Le positionnement du curseur, le choix éthique leur reviendrait-il ? Je m'interroge car, depuis le début du débat, on parle de « tri ». Si tel est le cas, pourquoi y a-t-il une différence aussi notable à l'échelle individuelle entre le DPN et le DPI ?