Je ne reviendrai pas sur toutes les dimensions de ce problème. En l'occurrence, nous devons faire des allers-retours avec notre conscience, notre morale, notre éthique, notre pratique. Ce débat est à la fois riche émotionnellement et en termes de perspective.
Un pays comme le Danemark est chef de file en matière d'inclusion sociale, notamment vis-à-vis des personnes en situation de handicap, or, le DPI s'y pratique à 100 %. Il convient donc de distinguer DPI et projet d'inclusion ou d'accueil du handicap : l'un n'empêche pas l'autre.
Puisque le terme d'eugénisme a été prononcé, je tiens à dire que nul, dans cette maison, n'est eugéniste ou n'a d'intentions eugéniques, personne, dans aucun rang. Il n'y a nulle arrière-pensée, ni d'avant-garde, ni d'arrière-garde, motivée par des considérations eugénistes. Simplement, un certain nombre de procédés sont possibles et nous les avons à disposition.
Toutes les avancées scientifiques, toute notre morale, toute notre éthique font que l'on ne peut s'en remettre au sort et se voir ainsi réduit à un éventuel « mauvais sort ». Nous sommes dans un processus de désacralisation et c'est ainsi que nous avançons, avec les données de la science et de la conscience.
Nous devons cheminer munis d'un certain nombre de boussoles et de repères cardinaux, particulièrement sur ce point singulier de la loi.