Nos débats sont extrêmement intéressants et émouvants mais j'ai l'impression d'une dérive. Il me semble que ce texte vise à ce que la décision revienne aux parents, or, nous sommes en train de nous demander si nous avons le droit d'autoriser plus ou moins ou pas du tout la naissance d'enfants trisomiques.
Cette question, aujourd'hui, fait déjà l'objet d'une réglementation. D'ores et déjà, une femme enceinte a le droit de choisir si elle veut ou non accueillir et élever un enfant trisomique. Nous nous posons la question, mais des règles de droit existent.
Le choix que l'on nous propose à travers le DPI s'explique par la démarche de personnes souhaitant recourir à une fécondation. Nous n'allons pas leur donner un élément d'appréciation : c'est à eux de savoir s'ils gardent leur enfant tel qu'il est !
La trisomie n'est pas en cause puisque la possibilité de procéder à une interruption volontaire de grossesse est inscrite dans la loi.