L'autoconservation des gamètes représente un progrès bénéfique. L'horloge biologique des femmes est sévère. Leur permettre de procréer, lorsqu'elles ont fondé un couple stable, et même si cela survient quelques années après l'âge idéal de la fécondité, constitue une avancée indiscutable.
Je veux aussi saluer l'avancée tout aussi positive que représente l'accès aux origines pour les enfants nés d'un don. Merci à Mme la garde des sceaux et à Mme Coralie Dubost d'avoir affiné le mode de filiation dans tous les cas de dons, sans effrayer les couples hétérosexuels. Réjouissons-nous aussi de tous les progrès pragmatiques introduits dans le domaine des transplantations et de la recherche sur les cellules souches embryonnaires et sur les embryons, ainsi que dans le domaine de l'intelligence artificielle. S'agissant de la génétique, nous travaillerons ensemble sur la question importante de la recherche, au moins occasionnelle, des anomalies chromosomiques responsables de tant d'échecs lors des fécondations in vitro pratiquées dans notre pays. L'ensemble des professionnels concernés nous y appellent.
Enfin, des modifications en cours du texte apporteront l'espoir de faire reculer les discriminations dont sont encore trop souvent victimes dans notre société les personnes intersexes et les transsexuels qui se sentent, aujourd'hui encore, marginalisés.
Je sais que chacune de ces évolutions soulèvera des interrogations légitimes. Il importe que nous en discutions sans tabou, avec respect et sérénité, et que le texte final, fruit du travail collectif, représente un compromis acceptable pour l'immense majorité d'entre nous, mais aussi pour la plupart des Français d'aujourd'hui.