Je n'insisterai pas à mon tour sur l'effet domino ou mikado. Certes, nous avons noté des différences entre le discours de Mme Belloubet et celui de Mme Buzyn : pour la garde des sceaux, c'est une révolution juridique qui crée ex nihilo une généalogie, une filiation nouvelle ; pour la ministre de la santé, il s'agit de tout autre chose, et peut-être faudrait-il que le Gouvernement commence par se mettre d'accord. Mais vous aurez compris qu'à nos yeux, même si ce texte n'est pas présenté comme une loi d'égalité, il finira par ouvrir la voie à la GPA.
On nous a répété que la GPA était formellement interdite en France. Mais si nous autorisons la légalisation de toutes les formes de GPA existant à l'étranger, nous n'aurons que des digues de sable, qui ne tiendront pas. Et nous entendrons de nouveau le discours qui est tenu aujourd'hui : puisque c'est possible à l'étranger, pour éviter les trafics et les difficultés, nous le ferons aussi en France. Certains promeuvent déjà une GPA qui pourrait être éthique ! Pour nous, la GPA ne peut absolument pas l'être.