Monsieur le ministre, vous n'êtes pas trop long, vous vous efforcez d'être complet. Nous ne pouvons que nous en réjouir, d'autant que cette audition est publique et ouverte à la presse. Il est donc normal que le ministre de l'agriculture puisse évoquer les problèmes et apporter le niveau de réponse nécessaire aux questions posées.
Je formulerai maintenant une ou deux observations sur les traités internationaux, notamment le CETA. Il faut que nous expliquions à nos concitoyens qu'une exploitation agricole canadienne, notamment bovine, représente des lots de 5 000 à 10 000 bovins lorsque, en France, une exploitation en représente entre 50 et 100.
L'année dernière, après six mois de discussion dans le cadre des États généraux de l'alimentation qui ont conclu à un texte de loi, après avoir lancé des signaux aux producteurs français, notamment aux éleveurs, en faveur d'une alimentation sûre, saine et durable, il est affligeant que la France, membre de l'Union européenne, leur ait imposé nombre d'exigences supplémentaires. Ces producteurs, notamment les éleveurs, ont le sentiment qu'après avoir signé et ratifié ces traités internationaux, la France envoie des messages totalement contradictoires un an après, créant ainsi une réelle incompréhension chez certains éleveurs.