Les auteurs de ces amendements ont le mérite de la cohérence : ils poursuivent leur logique jusqu'au bout. Mais cela pose la question de la pertinence de l'introduction de la notion de genre dans notre droit.
En effet, le genre n'est certainement pas un choix : il est en tout cas subjectif, contrairement au corps, qui est objectif. Or, quand on introduit des éléments subjectifs dans le droit, on ne sait plus très bien jusqu'où aller. Cette introduction tend à évacuer progressivement la réalité sexuée des personnes, donnée pour une illusion essentialiste, au profit de leur seul ressenti.
C'est ainsi qu'un présentateur de télévision, qui avait dit « monsieur » à une personne dotée d'un corps d'homme, s'est entendu répondre : « Comment, vous m'appelez monsieur ? Comment savez-vous si je suis un homme ? ». Le présentateur était complètement perdu. Vous avez sûrement vu cette séquence.
Dans ces conditions, les relations sociales ne sont plus possibles.