Je voudrais également revenir en quelques mots sur la hausse de la CSG que vous nous proposez.
Si vous annoncez en parallèle à cette hausse générale une réduction des cotisations sociales qui pourrait profiter à certains salariés, je voudrais insister pour ma part, après certains de mes collègues, sur la situation de ceux, nombreux, qui seront les victimes de votre démarche : tous ceux, que vous ignorez ou méprisez, pour qui la hausse de la CSG ne pourra être compensée par aucune baisse de cotisations salariales puisqu'ils ne sont pas salariés.
Il y a les retraités bien sûr, qui font l'objet d'une discrimination inacceptable et injustifiable, et qui vont perdre du pouvoir d'achat. Devant la presse, M. le Premier ministre a bien tenté de nous rassurer en évoquant une hausse de la CSG « pour les retraités les plus aisés ». Nos concitoyens ont été très heureux d'apprendre que, pour vous, un retraité est aisé lorsqu'il perçoit 1 198 euros par mois.
Je voudrais aussi citer les travailleurs non salariés, les pensionnés d'invalidité, les agriculteurs et les fonctionnaires, pour qui vous annoncez des mesures de compensation dont nous ne savons pas à ce stade si elles permettront une compensation intégrale ni même quand elles s'appliqueront.
Vous voulez garder la maîtrise du temps. En résumé, la hausse de la CSG, la baisse des allocations logement, la suppression de l'allocation de soutien familial, c'est tout de suite ; pour le reste, vous demandez d'attendre. Vous comprendrez que cela n'est pas acceptable.
L'impatience, le mécontentement et le sentiment d'injustice que nous exprimons ici ne sont pas seulement les nôtres : ils sont ceux des Français.