Cela a déjà été dit, mais il faut le rappeler régulièrement : la PMA par fécondation in vitro est un parcours du combattant, et ses chances de succès sont extrêmement faibles – 15 %, 16 %, 20 % au maximum. Dès lors qu'il est possible d'éviter la PMA par fécondation in vitro et de se rabattre sur l'insémination, il n'y a pas à hésiter : il faut aller vers l'insémination.
Second point : j'entends beaucoup parler de génétique, de patrimoine, de transmission. Peut-être avons-nous trop bien travaillé, nous autres généticiens, dans les années passées, à diffuser l'idée que les humains ne seraient finalement que le produit de leurs gênes. On sait aujourd'hui que ce n'est pas le cas : pour des raisons biologiques, les gênes ne déterminent qu'une parcelle de notre identité, à laquelle beaucoup d'autres facteurs contribuent. Ne la réduisons donc pas à des transferts de chromosomes et de gènes.