Ils visent à questionner le mot « qualité » qui est pourtant le terme technique employé par tous ceux qui travaillent dans les laboratoires concernés par le sujet. Ce mot exprime deux réalités : soit les embryons ont des anomalies cellulaires – ils ont, par exemple, pu être endommagés ou altérés lors de manipulations pourtant minutieuses – , soit il concerne une caractéristique qui n'est pas apparente visuellement mais qui peut être étudiée grâce à des tests.
Je pense au cas d'une famille atteinte par une maladie génétique terrible, mortelle dans les premiers mois ou les premières années de la vie. Une fécondation in vitro a été décidée au cours de laquelle serait écarté environ le quart des embryons – ceux pour lesquels les deux allèles sont portés l'un par le père, l'autre par la mère. Ils ne seront pas réimplantés parce qu'ils sont porteurs de la maladie génétique – sans que cela soit visible au seul examen au microscope.
Dans les deux cas de figure que je viens de décrire, les embryons ne sont pas réimplantés parce que l'on considère que la qualité n'est pas satisfaisante.
J'ajoute, pour M. Bazin, qu'il n'y a pas d'eugénisme dans ce cas. L'eugénisme, je le rappelle, vise à modifier l'espèce humaine.