On ne peut pas commencer en disant que la qualité embryonnaire ne fera l'objet que d'une observation visuelle et terminer en parlant d'un autre tri de qualité qui est celui de la trisomie 21.
De même, M. Berta vient de nous expliquer, avec une science et une technicité que je ne conteste pas, que la qualité embryonnaire n'est pas appréciée de la même façon selon le laborantin. Vous avez commencé par affirmer que la notion de qualité était particulièrement sécurisante parce qu'elle était uniforme, mais, après les interventions de M. le rapporteur et de M. Berta, nous constatons qu'il n'existe aucune garantie d'uniformité d'appréciation de cette qualité.
Madame la ministre, je le dis avec beaucoup de sérénité : si vous ne voulez pas que ces débats suscitent des inquiétudes, qui vous semblent sûrement illégitimes mais qui le sont peut-être moins pour d'autres, il faut que vous clarifiiez les choses. Je comprends que cela soit techniquement compliqué et que vos conseillers vous expliquent légitimement que nos demandes sont difficiles à satisfaire, mais il est aujourd'hui nécessaire de rassurer aussi bien les députés que nous sommes que l'ensemble de nos concitoyens. N'oublions pas que c'est aussi pour eux que nous écrivons la loi de la République, et pas seulement pour les techniciens.