Cet amendement évoque un sujet que j'ai déjà abordé, et c'est pourquoi je ne l'avais défendu que d'un mot, mais permettez-moi d'y revenir.
La France dispose aujourd'hui d'un stock de plus de 200 000 embryons surnuméraires. Certes, il est impossible d'en produire en fonction de la demande, car on ignore combien d'embryons sont susceptibles d'être implantés, mais j'aurais souhaité que figurât dans la loi l'impératif absolu de privilégier d'autres techniques afin d'éviter de grossir encore un stock d'embryons surnuméraires qui pose un problème éthique évident. Le professeur Friedman, avec qui j'ai évoqué le sujet, s'est avéré moins frileux que vous dans sa réponse puisqu'il a dit que la vitrification de mieux en mieux maîtrisée des ovocytes pouvait permettre de réduire le nombre d'embryons congelés, sinon au niveau d'un par demande, celle-ci étant difficile à prévoir, du moins au niveau le plus bas possible. L'Agence de biomédecine n'est peut-être pas le bon instrument juridique, mais, si la loi ne l'est pas non plus, on en restera dans cette enceinte aux déclarations d'intention.