Il serait en effet contraire à la Constitution de prévoir un régime où les enfants seraient traités différemment. Ce serait en outre néfaste pour le développement de l'enfant lui-même. Imaginons qu'il soit nécessaire de redemander l'accord du donneur lorsque l'enfant issu du don atteint sa majorité : alors que durant dix-huit ans, ce dernier aura peut-être nourri l'espoir d'accéder un jour à l'identité de celui qui a rendu possible sa naissance, il risquerait de voir la porte se refermer violemment devant lui. Ce serait la pire des choses à lui faire ! C'est pourquoi nous avons opté pour une acceptation au moment du don, afin que le donneur agisse en connaissance de cause et que l'accès aux origines soit possible dix-huit ans plus tard.