Ma question, à laquelle j'associe Liliana Tanguy, s'adresse à M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères.
Vous avez récemment déclaré, à propos du Brexit, que le premier ministre britannique Boris Johnson annonçait « de nouvelles propositions », « d'autres solutions », « des arrangements alternatifs » pour assurer un Brexit avec accord, mais qu'en réalité, vous ne voyiez rien venir. Et pour cause ! Ce week-end encore, lors du congrès du parti conservateur à Manchester, Boris Johnson a confirmé sa décision de quitter l'Union européenne le 31 octobre prochain.
L'économie et la finance supportent très mal l'incertitude politique. La perspective d'un Brexit sans accord, les manoeuvres dilatoires et les tergiversations de Boris Johnson risquent, à la longue, d'entraîner l'Europe dans une crise comparable à celle de 2008.
Pour d'égoïstes raisons de politique intérieure, la chambre des Communes exige du premier ministre britannique qu'il obtienne un nouveau délai pour le retrait de la Grande-Bretagne de l'Union européenne – ce que, manifestement, il se refuse à faire.
Il est grand temps pour l'Union européenne de mettre fin à des remises en cause permanentes de l'accord signé avec Theresa May. Comme vous l'affirmez avec fermeté, monsieur le ministre, « on ne va pas recommencer tous les trois mois ».
Je vous demande donc de préciser la position défendue par le gouvernement français à Bruxelles et de confirmer que notre pays refuse tout nouveau report du Brexit et s'en tient à la date du 31 octobre, avec ou sans accord.