Intervention de Laurence Vanceunebrock

Séance en hémicycle du mercredi 2 octobre 2019 à 15h00
Bioéthique — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Vanceunebrock :

Par cet amendement, les personnes conçues par assistance médicale à la procréation pourront indiquer à la commission ad hoc leur volonté de pouvoir être contactées par les personnes issues du même donneur, appelées « siblings » ou « demi-génétiques ». Elles n'interféreront pas dans la vie des autres enfants issus du don, puisqu'elles indiqueront seulement souhaiter être contactées si une autre personne se manifeste et fait part du même souhait. Le désir d'accéder aux origines pouvant se trouver brisé à l'annonce du décès du donneur, il s'agit parfois du denier recours pour accéder à ses origines.

Il n'est aucunement question de créer des fratries, tout comme l'accès aux origines par le biais du donneur n'a pas vocation à créer une relation père-enfant entre ces deux personnes. De plus, cette information permettrait d'éviter les risques de consanguinité, notamment pour des personnes nées dans la même région et qui y grandissent sans savoir que d'autres personnes sont nées du même donneur.

Enfin, nous devons tenir compte de l'utilisation croissante des tests récréatifs, même s'ils sont interdits, qui impliquent des rencontres non encadrées entre ces personnes. Nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre la prochaine révision des lois de bioéthique pour encadrer des situations qui existent déjà et qui se développent.

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