Sans vouloir faire de procès d'intention aux Américains, permettez-moi de dire que je partage les inquiétudes qui ont été exprimées, notamment par M. Bothorel, sur la question de la souveraineté numérique.
En juillet 2018, les autorités de Singapour ont annoncé que 1,5 million de leurs données avaient été « crackées » et se trouvaient dans la nature. Le dossier médical du premier ministre lui-même avait été révélé au grand jour et était accessible à tous sur internet.
La souveraineté numérique constitue donc un véritable enjeu, qui dépasse sans doute la question dont nous débattons aujourd'hui, mais qui la concerne pleinement.
Nous ne pourrons pas garantir à l'avenir notre sécurité numérique, puisqu'elle peut être contournée par des « crackers ».
Pour nous, le principal enjeu à l'avenir sera de mettre en place une chaîne technique et technologique complète.
La mission d'information sur la cyberdéfense que vous avez conduite, mon cher collègue, et à laquelle j'ai participé, a conclu que la France devait a minima être capable de conserver ses données sur son sol. Tel était le sens des différentes recommandations du rapport de la mission d'information, rapport qui a été approuvé – ses membres ici présents s'en souviennent.
Nous formons donc le voeu, en même temps que nous en faisons la recommandation à la représentation nationale, que notre pays s'oriente vers une souveraineté numérique qui nous permettra de conserver nos données sur le territoire français.