Merci de m'accueillir dans votre commission. Le rapport correspond tout à fait à ce que j'ai pu vivre comme conseiller régional. Concernant le FEADER, la région est effectivement autorité de gestion, mais pas de paiement. Toutefois, si on prend les programmes LEADER, nous n'avons eu les instructions du ministère de l'agriculture qu'en 2016. J'avais d'ailleurs posé une question au gouvernement à ce sujet. Un certain nombre de groupements d'action locale avaient déjà engagé des programmes LEADER ; la région a dû leur avancer l'argent : on ne pouvait pas les payer du fait d'une ignorance de l'action de l'Agence de services et de paiement.
Aujourd'hui, nous avons rattrapé notre retard. Sur les programmes LEADER, nous sommes à 10 % de paiement mais 90 % d'engagement. Nous n'aurons pas de mal à utiliser tous les fonds du FEADER, y compris pour les programmes agricoles – car nous nous servons des fonds européens pour évoluer vers l'agroécologie et développer l'autonomie des exploitations, avec des filières sans OGM. C'est primordial pour nous, car le travail est déjà engagé. Nous sommes en train de faire évoluer le modèle agricole breton vers autre chose, avec l'aide des fonds européens. La proposition de faire de la région l'autorité de gestion et de paiement nous va tout à fait.
Concernant le FEAMP, les pêcheurs affirment que les items ne correspondent pas à leurs besoins. Il faudrait revoir la possibilité d'utiliser cet argent pour des choses plus utiles.
Je souscris tout à fait aux préconisations qui vont dans le bon sens, celui de la décentralisation. Comme vous l'avez très bien souligné, l'agriculture française est différente selon les régions. Le modèle breton ne se retrouve pas ailleurs. Il faut donc s'adapter aux besoins.