Pour connaître ces sujets, vous savez parfaitement que les forces de sécurité et les forces de l'ordre livrent un travail exceptionnel. Leurs succès sont souvent discrets et peu spectaculaires, mais réels.
Leurs échecs – et il y en a dans une guerre comme celle que nous livrons – , leurs échecs, disais-je, sont toujours dramatiques. Je le sais. Nous le savons. Monsieur le député, nous devons en permanence resserrer les mailles du filet, passer un tamis de plus en plus fin pour déceler les menaces terroristes, pour identifier les signaux faibles, comme on les appelle dans le domaine du renseignement – et ils sont de plus en plus faibles – , cela afin de prévenir les actes tels que ceux que nous évoquons.
C'est pourquoi, dès vendredi dernier, j'ai demandé, et cela va dans le sens de ce que vous souhaitez, que l'inspection des services de renseignement détermine le plus précisément possible les éventuels signalements et les mesures prises par l'ensemble des forces de sécurité et des services de renseignement en la matière. Ainsi l'inspection des services de renseignement nous aidera-t-elle à savoir ce qu'il en est et à en tirer les conséquences.
C'est également pourquoi j'ai demandé, dès vendredi soir, qu'une revue soit diligentée dans l'ensemble des services de renseignement, non pas pour faire ce que nous faisons depuis des années – opérations de criblage, opérations d'habilitation défense… – , mais pour aller jusqu'au patron d'unité, y compris ceux des petites unités, jusqu'à l'encadrement intermédiaire, pour vérifier, individu par individu, si des signaux faibles n'auraient pas été émis et peu pris en compte. Voilà notre objectif : une revue d'ensemble, une revue ambitieuse. Nous devons la réaliser car, je le répète, le tamis doit être le plus fin et les mailles du filet doivent en permanence être resserrées.