Vous nous interrogez sur la situation particulière de cette région. En l'absence de Jean-Yves Le Drian, qui vous prie de bien vouloir l'excuser, je vais vous répondre.
En Syrie, la chute des derniers bastions de Daech ne signifie malheureusement pas la fin de la guerre. Au Nord-Ouest les bombardements meurtriers se poursuivent sur Idlib. Au Nord-Est, les informations relatives à une éventuelle opération militaire unilatérale de la Turquie sont extrêmement préoccupantes sur le plan humanitaire, mais également en raison des conséquences d'une éventuelle offensive sur les efforts collectifs de lutte contre le terrorisme. Daech n'a pas disparu, mais il est passé à la clandestinité depuis sa défaite territoriale.
Sur le plan politique, l'annonce par le secrétaire général des Nations unies d'un accord sur la formation du comité constitutionnel est une première étape attendue depuis longtemps et qui doit ouvrir la voie à un véritable processus politique.
Dans l'ensemble des zones reprises par le régime, les exactions qu'il commet représentent le principal obstacle au retour des réfugiés. Nous consacrerons au cours de ces trois prochaines années plus d'un milliard d'euros de prêts et de dons à ces réfugiés et à ceux qui les accueillent, notamment au Liban et en Jordanie.