Depuis que je suis tout petit, je sais que les permanences des parlementaires peuvent faire l'objet de déversements de purin, de mesures désagréables, qui vont parfois au-delà du désagréable et flirtent même avec des limites que nous préférerions ne pas connaître.
Vous le savez, nous le savons ; ce n'est pas neuf. Ce n'est pas acceptable pour autant, mais cela existe.
Ce qui s'est passé jeudi dernier au sommet de l'élevage ne me semble pas relever exactement de la même logique. Voici ce qui s'est produit : deux parlementaires – le président de la commission des affaires économiques et un député – qui s'étaient rendus sur place à l'invitation des organisateurs de l'événement pour participer à une discussion se font sortir manu militari, alors même qu'ils ont engagé la discussion, sans que personne ne trouve véritablement à y redire.
Je ne crois pas, monsieur le président Le Gendre, que ce type d'agissements soit représentatif de ce que pensent foncièrement nos agriculteurs ni de la qualité du dialogue qu'ils espèrent nouer avec la majorité et le Gouvernement.