Ma question s'adresse au ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse. Elle concerne l'avenir de l'Observatoire national de la sécurité et de l'accessibilité des établissements d'enseignement qui, présidé par le Nancéien Jean-Marie Schléret, étudie les questions liées à la sécurité des bâtiments et équipements scolaires, à la prévention des risques dans les établissements d'enseignement technologique ou professionnel, aux pollutions de l'air et des sols.
Cet observatoire avait notamment lancé les plans de mise en sûreté, tirant les leçons des dégâts causés dans les établissements scolaires par l'explosion de l'usine AZF de Toulouse. Cet organisme indépendant est utile. Il vient par exemple de rendre compte dans son dernier rapport annuel des plans particuliers de mise en sûreté de plusieurs établissements réalisés dans l'académie de Rouen, qui ont sans doute contribué aux bonnes pratiques observées lors de l'incendie de l'usine Lubrizol.
Compte tenu des interrogations légitimes de la population après la catastrophe de la semaine dernière, ne pourrait-on pas solliciter cet observatoire afin de conduire une étude détaillée dans l'ensemble des bâtiments situés à proximité d'établissements industriels classés Seveso ? Cela permettrait par ailleurs de lever les vives inquiétudes ressenties par les membres de cet organisme quant à sa pérennité. En effet, pour la première fois depuis vingt-cinq ans, l'observatoire ne semble pas être mentionné dans le bleu budgétaire. Ce qui m'amène à ma deuxième question : pouvez-vous nous assurer du financement et donc de l'avenir de cet organisme apprécié par tous les acteurs de terrain ?