Aucun praticien ne décide de procéder à une interruption médicale de grossesse à la légère. Lorsqu'un problème se pose dans une grossesse et que l'on commence à envisager une IMG, les praticiens, formés pour cela, en parlent à la patiente en amont. On pratique des examens, puis on demande à un autre praticien d'en effectuer d'autres pour s'assurer du diagnostic. Le cheminement vers l'IMG est long, voire très long ; la décision n'est pas prise en deux minutes dans le cabinet du médecin ! Faire croire le contraire serait mentir aux gens et leur faire peur.
Vouloir donner un délai de réflexion d'au moins une semaine avant de décider de pratiquer une IMG pose non seulement la question du moment à partir duquel court le délai – je suis d'accord avec le rapporteur – , mais revient également à refuser à une patiente le droit de mettre un terme immédiat à sa grossesse ; si c'est son choix, c'est son droit. Il peut être très dur pour une patiente qui a vécu le long cheminement que j'ai rappelé de poursuivre la grossesse pendant une semaine supplémentaire.