Il est dommage que mon collègue Raphan ne soit pas là pour défendre son amendement, qui était identique au mien. Nous partageons en effet des causes communes. Pour ma part, je ne retire pas mes amendements, parce que quand j'en dépose c'est que j'y crois, et j'y crois jusqu'au bout, même si mon taux de réussite est presque nul.
On assiste à un développement de la médecine prédictive, avec le traitement algorithmique de données massives, qui se basent parfois sur des statistiques, lesquelles peuvent être biaisées. Nous l'avons déjà évoqué : les praticiens ne maîtrisent pas toujours l'algorithme en question – et c'est encore pire quand il n'y a pas d'algorithme et que cela se développe par réseaux neuronaux.
Il me semble essentiel que l'Agence de la biomédecine – je le dis devant sa directrice générale – développe une expertise en matière d'intelligence artificielle. On nous répond que cela ne fait pas partie des missions confiées à l'Agence par le législateur en 2004. Alors donnons-lui cette mission et les moyens associés !