L'hémicycle est vide, ce qui est l'occasion de parler en toute sincérité et en toute confiance. J'ai été très sensible aux mots de Maxime Minot. De tels débats nous permettent de mieux nous connaître et de mieux nous comprendre. C'était déjà le cas en 2011. À la différence de Charles de Courson, je n'ai pas connu les débats de 2004 et 1994, mais la qualité des échanges que nous avons eus sur ce sujet n'a rien d'exceptionnel ; gardons-nous de la surévaluer. Je le répète, c'était déjà le cas en 2011 ; Nicolas Forissier pourrait le dire également.
N'oublions pas non plus que notre débat a été émaillé d'incidents graves. Je pense notamment à l'amendement qui a été adopté par la décision du seul président Ferrand, et qui cause beaucoup de mal. Il fait du mal au texte, puisque, sans avoir recueilli la majorité, il accroît la portée de la notion de « projet parental », à partir de laquelle de nombreuses dispositions du texte sont construites. Surtout, il fait du mal à notre assemblée. Il suffit d'entendre à quel point nos concitoyens nous en parlent depuis trois semaines. Il n'y va pas seulement de la bioéthique, du président de l'Assemblée ou de la majorité ; plus encore, c'est notre institution qui a été touchée.
Enfin, le temps législatif programmé ne nous a pas permis d'aller au fond de tous les débats. Nous avons dû économiser les sujets.