Je ne veux pas laisser passer cette séance sans évoquer une journée douloureuse, organisée il y a trois semaines, dans ma circonscription, par Femmes solidaires, l'Observatoire des violences faites aux femmes et le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes. Tout au long de cette journée, nous avons entendu une série effrayante de témoignages de violences physiques et morales, de vies détruites et de détresses. De telles situations nous obligent à agir pour développer le téléphone grave danger, pour améliorer la gestion des bracelets d'éloignement, pour assurer un meilleur accueil dans les gendarmeries et les commissariats, même si des progrès ont été accomplis, et, d'une façon générale, pour faire reculer le recours à la violence. Il faut agir aussi sur le droit, madame la ministre, notamment pour redéfinir l'autorité parentale.
Je conclurai en citant la présidente de l'Observatoire des violences faites aux femmes, qui, après avoir elle-même cité les mots de Simone de Beauvoir selon lesquels « la fatalité triomphe dès que l'on croit en elle », ajoutait : « Nous ne croyons pas à la fatalité concernant les violences faites aux femmes. Elles vont reculer. » C'est une bonne citation.