Je tiens d'abord à faire remarquer que, si une proposition de loi a été déposée par l'opposition de droite dans le cadre de sa niche parlementaire, ce dont je me félicite, c'est d'abord parce que les grandes promesses du Gouvernement, qui annonçait, voilà un peu plus dans d'un an, une loi très importante, se sont cassé le nez sur la réalité.
Le Gouvernement n'a pas répondu à l'ambition dont notre pays devrait faire preuve pour faire face aux violences faites aux femmes, ni au magnifique mouvement MeToo, dont le déploiement invitait l'action publique à suivre cette dynamique et à l'accompagner par des mesures drastiques pour permettre aux femmes, non seulement de pouvoir déposer plainte dans des conditions dignes, mais aussi d'être accompagnées dans leur parcours. Est venu ensuite le Grenelle annoncé tambour battant pour promettre des mesures dans ce domaine, mais nous constatons aujourd'hui que la loi ne va pas assez loin et, surtout, que les moyens ne sont pas au rendez-vous.
Je tiens aussi à dire que je regrette que la secrétaire d'État chargée de cette question depuis le début du quinquennat, qui est sur tous les plateaux pour défendre un féminisme de communication, ne soit pas dans l'hémicycle aujourd'hui pour débattre de la proposition de loi que nous examinons.