Je tiens aussi à rappeler le rôle déterminant joué par les associations dans l'accompagnement psychologique et juridique des victimes. Mais ma pratique d'avocate, longue de plusieurs années – j'ai eu l'occasion d'accompagner des victimes et parfois des auteurs de violences – me permet de dire que ce qui importe, c'est que chacun reste dans son rôle pour que cet accompagnement soit le plus approprié possible.
Je rejoins donc l'argumentation de M. le rapporteur et de Mme la garde des sceaux sur cette question. Nous devons agir de manière que les associations puissent mener leur action mais sans perdre de vue le sens global. Un travail d'accompagnement est fait par les associations mais aussi, comme vous l'avez rappelé, monsieur le rapporteur, par les avocats – 95 % des victimes sont accompagnées dans le cadre d'une requête relative à une demande d'ordonnance de protection, un chiffre dont je me félicite et qui pourra peut-être encore augmenter. Mais chacun doit rester dans son rôle, il en va de l'intérêt même des victimes.