Si tu me quittes, je te tue ! Combien de femmes entendent-elles chaque jour, en France, cette phrase ? N'est-ce pas là le commencement d'une violence conjugale ? Cent dix-huit femmes tuées sous les coups de leur mari, c'est un fléau inadmissible qui touche tous les territoires et toutes les catégories de la population. Il y a presque un an jour pour jour, Marie-Amélie, mère de famille de 36 ans et commerçante connue de tous à Oyonnax, tombait sous les douze coups de couteau de son ex-mari. Cet assassinat, perpétré au coeur de la ville où je vis, a suscité un profond émoi. L'émotion d'abord, l'incompréhension ensuite, la colère toujours et la révolte enfin, à l'occasion d'une marche blanche qui a réuni plus de 3 000 personnes.
La présente proposition de loi est une première réponse et je remercie notre collègue Pradié de l'avoir défendue avec le ton qui convenait. Je remercie également le Gouvernement d'avoir compris l'importance qu'elle soit votée. Je remercie enfin notre collègue Valérie Boyer, engagée depuis fort longtemps sur ces sujets.