J'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer à propos du téléphone grave danger, mais je tiens à redire ici que cet outil est absolument nécessaire et encore trop peu utilisé. La proposition qui nous est faite améliorera certainement le recours à ce dispositif et en tout cas la capacité d'en solliciter un, mais il existe aujourd'hui des disparités énormes entre les territoires.
Pour des raisons qui pouvaient techniquement s'expliquer, aucun téléphone grave danger n'était disponible au 31 décembre 2018 en Nouvelle-Calédonie. Des investissements ont été depuis lors réalisés par l'opérateur de télécommunications local et il est maintenant possible de s'en procurer, mais aucun téléphone de ce type n'est encore distribué à l'heure où je vous parle, alors que la violence dans ce territoire est malheureusement sept à huit fois plus élevée que la moyenne nationale, qu'il s'agisse des agressions physiques ou des agressions sexuelles.
Je sais, ou du moins j'espère, que ces recommandations techniques, maintenant qu'elles sont édictées, pourront permettre, a fortiori avec des conditions d'attribution plus faciles, une meilleure dotation des tribunaux de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie française, sur le ressort desquels on compte malheureusement beaucoup trop de victimes.