Madame la Ministre, l'adoption en 2015 de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, en 2016 de la loi pour la protection de la biodiversité, le rôle majeur joué par la France dans la signature en décembre 2015 de l'Accord de Paris, sont autant de signaux positifs des démarches entreprises par la France en matière de politique environnementale, qui doivent être amplifiées et soutenues.
Le constat partagé sur le changement climatique, les problèmes de santé, d'environnement ainsi que de préservation des ressources et des espèces nous conduit à penser que la mise en oeuvre de la transition écologique et solidaire, que vous portez au côté du Ministre d'État Nicolas Hulot ne nécessite pas de petites mesures mais de grands changements.
Nous devons aller vers un nouveau modèle de production agricole, inventer de nouvelles façons de nous déplacer, accompagner les nécessaires mutations de nos entreprises, tout en ayant à l'esprit l'objectif majeur : offrir une meilleure qualité de vie à nos concitoyens.
Nous sommes rassurés sur les intentions du Gouvernement, au regard des axes de travail lancés il y a à peine cinq mois : les États généraux de l'Alimentation, les Assises de la mobilité, le Plan Climat, la discussion du projet de loi mettant fin à la recherche et l'exploitation des hydrocarbures conventionnels et non conventionnels sur le sol français.
Madame la Ministre, j'aimerais que vous nous fassiez connaître vos priorités, notamment en termes de calendrier, que ce soit sur les questions climatiques, que vous défendez au niveau européen, ou sur celles de santé environnementale.
Par ailleurs, certains sujets me préoccupent, ainsi que mes collègues du groupe La République en Marche. Nous souhaiterions attirer votre attention sur deux points : la semaine dernière un rapport européen est venu nous rappeler que la pollution de l'air est un tueur invisible, responsable de la mort de 500 000 Européens. La problématique de la pollution atmosphérique n'est pas simple et conduit parfois à des confusions ; elle n'est pas réductible aux seules émissions de CO2, car il convient de prendre en compte également la pollution de proximité qui affecte de manière quotidienne notre santé. Nous nous heurtons souvent à la question délicate de la connaissance, qui doit reposer sur la science et non sur des croyances. Aussi, pour cela faut-il faire progresser le niveau des connaissances à travers l'éducation au développement durable et à l'environnement.
Pourrions-nous envisager, dans le cadre du Plan Climat, la mise en place de « réseaux de sensibilisation au développement durable » permettant d'expliquer les politiques publiques mises en oeuvre, de les faire partager et en définitive, grâce à la participation des citoyens, de les renforcer ? Cela aiderait à prendre conscience que la transition écologique est une chance. Quelle est votre vision et vos ambitions à cet égard ?
Madame la Ministre, dans un souci de simplification et de recherche d'efficacité, ne serait-il pas pertinent que, dans le cadre du Plan Climat, l'État propose aux territoires la mise en oeuvre d'une véritable coordination des initiatives et des plans locaux. Cela permettrait d'éviter la juxtaposition de réglementations opaques pour le citoyen.
En conclusion Mme la Ministre, nous sommes prêts à travailler à vos côtés pour faire de la France un pays en pointe sur les questions de santé et d'environnement ainsi que dans la lutte contre les changements climatiques. Comme le disait si bien Nelson Mandela « aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès ».