Voilà déjà plusieurs années que nous nous sommes emparés de la question de la radicalisation dans les services publics, en particulier au sein des forces de l'ordre. Les députés Éric Diard et Éric Poulliat l'ont souligné dans leur rapport sur le sujet, et je l'ai moi-même rappelé tout à l'heure aux questions au Gouvernement : dès lors qu'un signalement formel a lieu, des mesures sont prises. Depuis 2015, une vingtaine de policiers ont ainsi été écartés du service pour cause de radicalisation, soit parce qu'ils étaient en contact avec des individus radicalisés, soit parce qu'ils étaient eux-mêmes radicalisés et faisaient du prosélytisme. La lutte contre le terrorisme est un sujet dont le Gouvernement s'est emparé dès la première minute du quinquennat, venant en cela conforter et renforcer une action qui avait été engagée sous le quinquennat précédent. Comme l'a rappelé le Président de la République ce matin, beaucoup a été fait en la matière, mais c'est aussi grâce à la vigilance collective que nous vaincrons le souffle haineux de la radicalisation.
Concernant l'attaque de la préfecture de police, seule l'enquête nous permettra de déterminer les responsabilités et les faits, et nous ne pouvons commenter ce processus en cours. L'organisation de nos services de renseignement est quant à elle protégée par le secret de la défense nationale, et il nous appartiendra donc d'apprécier pour chacune de vos questions la marge dont nous disposons pour y répondre.