Vous avez parlé de dysfonctionnements sans précédent et de signaux précurseurs, affirmant que l'important était de trouver ce qui aurait pu empêcher ce qui est arrivé. Un attentat de cette ampleur appelle forcément des responsabilités, et la chaîne peut remonter très loin.
Est-il vrai que le meurtrier disposait depuis 2009 d'un compte Facebook à forte connotation islamiste radicale et qu'il avait partagé dès juillet 2017 une publication dans laquelle un homme disait en anglais : « Maintenant, la chose la plus importante est de mourir en tant que musulman » ? Si tel est le cas, alors que faut-il faire pour être détecté pour radicalisation par vos services ?
Le meurtrier fréquentait une mosquée où un imam fiché S pour radicalisme prêchait en 2017. Vous n'avez pas tout à fait répondu à la question de mon collègue : pourquoi l'obligation de quitter le territoire français dont cette personne faisait l'objet n'a-t-elle pas été exécutée ? Pourquoi son titre de séjour a-t-il été renouvelé en juin 2019 par votre administration ? Enfin, vous vous êtes rendu rapidement sur les lieux des meurtres, ce qui est très bien ; mais pourquoi avez-vous parlé si vite, sans prendre le temps de vérifier vos informations lacunaires ? Certes, vous avez écouté les policiers sur place, mais dans un contexte de fort traumatisme.