Intervention de Bruno le Maire

Séance en hémicycle du lundi 14 octobre 2019 à 16h00
Projet de loi de finances pour 2020 — Présentation

Bruno le Maire, ministre de l'économie et des finances :

… est cohérent avec notre décision de réduire l'impôt sur les sociétés pour l'ensemble des entreprises dès 2020.

Le troisième dispositif sur lequel nous revenons est l'avantage lié à la déduction forfaitaire spécifique, qui sera plafonné, comme vous le précisera le ministre de l'action et des comptes publics.

Ces mesures, accompagnées des efforts de baisse des dépenses publiques que vous présentera Gérald Darmanin, nous permettent de parvenir à un niveau de déficit public de 2,2 % en 2020, soit le plus bas depuis vingt ans, et à une dette stabilisée à 98,7 % du produit intérieur brut. Ce niveau, je le répète, nous interdit de nous endetter davantage. Je ne crois absolument pas à une solution par la dette : la baisse de la dette publique doit rester notre objectif. La dette a augmenté de trente points de PIB au cours des dix dernières années ; nous l'avons stabilisée, nous commençons de la faire baisser, et c'est au désendettement de notre pays qu'iront les recettes supplémentaires que nous allons obtenir, par exemple par les cessions d'actifs de La Française des jeux. En effet, nous ne pouvons laisser aux générations futures un poids de l'endettement et une charge de la dette qui risquent d'augmenter au cours des années à venir.

Enfin, nous vous présentons une baisse des prélèvements obligatoires qui sera de 1,3 point au cours du quinquennat, au lieu de 1 point initialement prévu : en d'autres termes, nous irons plus loin que ce qui était annoncé en matière de baisse des impôts des ménages comme des entreprises.

Voilà quelles sont les grandes orientations du projet de loi de finances pour 2020.

Nous pouvons être fiers de la manière dont notre économie, dont nos entreprises résistent à la situation économique internationale que je vous ai présentée en commençant. Une croissance de 1,4 %, soit l'un des niveaux les plus élevés de la zone euro ; un investissement qui augmente ; un chômage en baisse ; les investissements des entreprises en hausse, de 50 milliards d'euros depuis deux ans et encore 20 milliards en 2020 : tout cela montre que nous sommes sur la bonne voie.

Il convient donc de maintenir les choix fondamentaux que nous avons faits et de continuer de mieux récompenser les premiers responsables de ces succès en matière de croissance, c'est-à-dire les salariés français. Il est en outre indispensable de gagner la bataille de l'innovation et des nouvelles technologies, qui feront les grandes puissances économiques du XXIe siècle, et de convaincre nos partenaires européens de la nécessité d'investir collectivement pour plus de prospérité et plus d'emplois dans la zone euro.

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