Il est également défavorable. Je ne prolongerai pas la discussion sur un amendement dont M. de Courson a dit lui-même qu'il n'était pas utile. Le débat, en revanche, l'est beaucoup.
Comment rétablir nos finances publiques ? Telle est finalement la question que nous nous posons ce soir, dans une discussion utile, je crois, pour nos compatriotes.
On les rétablit, tout d'abord, en réduisant la dépense publique. C'est ce que nous avons fait pendant les deux premières années du quinquennat et, je le reconnais bien volontiers, nous le faisons moins dans le projet de loi de finances pour 2020. Cela signifie-t-il pour autant que le Gouvernement abandonne l'idée de réduire la dépense publique ? Certainement pas. Devrons-nous reprendre le chemin de la baisse des dépenses publiques, sur la base de propositions structurelles, comme l'a proposé Émilie Cariou ? La réponse est oui !
Néanmoins, comme je l'ai rappelé en commission des finances, la France a été confrontée à une crise sociale et connaît actuellement un ralentissement économique. Nous en tenons compte, nous ajustons notre effort en matière de baisse de la dépense publique en fonction de ces deux réalités, sociale et internationale, mais sans lâcher le fil de la baisse de la dépense publique. Je compte bien, avec Gérald Darmanin, tirer de nouveau ce fil au cours des mois qui viennent.
L'autre façon de rétablir les finances publiques est évidemment de créer de la croissance. Pour cela, il faut jouer sur les deux leviers que sont la compétitivité des entreprises et la demande des Français. Vous savez comme moi qu'ils sont complémentaires : si vous favorisez trop la demande des Français et qu'en même temps vous les accablez d'impôts, comme cela a été fait depuis des années, la demande finit par s'écrouler et la croissance en pâtit.
Nous avons fait le choix de réduire massivement les impôts, c'est exact et je le revendique, parce qu'il me semble juste vis-à-vis des Français et bon pour notre croissance. Je crois même – et je suis sûr de n'être pas le seul de cet avis dans cet hémicycle – que nous devons continuer à réfléchir à la baisse des impôts sur la production des entreprises, afin d'être attractifs et compétitifs par rapport à nos partenaires européens.