L'article 11 tend à réviser le taux d'imposition de l'IS – l'impôt sur les sociétés – pour les entreprises dont le chiffre d'affaires excède 250 millions d'euros. La loi de finances pour 2018 a fixé le taux normal de l'IS : à 28 % pour les 500 000 premiers euros de bénéfice et 31 % au-delà pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2019 ; à 28 % quel que soit le montant du bénéfice pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2020 ; à 26,5 % pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2021. Le Gouvernement propose donc, pour la deuxième fois, de réviser cette trajectoire.
Nos camarades du nouveau monde, quand ils sont arrivés à l'Assemblée, réclamaient de la visibilité et de la stabilité pour les entreprises. C'est loupé pour l'article 11…
Du reste, s'il y avait un effort à faire sur l'IS, il aurait dû concerner prioritairement les PME. Elles sont nombreuses et ne demandent qu'à grandir – le nombre d'entreprises de taille intermédiaire est insuffisant – , mais elles rencontrent des difficultés à l'exportation, faute de services pour les soutenir, dans le domaine juridique notamment.