J'entends vos arguments, monsieur le ministre. Mais cela m'ennuie beaucoup que, dans le cadre d'une politique économique, aucun signal ne soit donné aux PME. Elles rencontrent plus de difficultés que les grands groupes pour recruter. Elles rencontrent plus de difficultés à obtenir des financements – moins pour leurs investissements que pour leur trésorerie d'ailleurs. Au moment de la reprise, elles rencontrent parfois plus de difficultés pour trouver des investisseurs.
Je veux bien qu'on dise que les seuils ne constituent pas le meilleur moyen – je suis prête à réfléchir à une autre solution. Mais je voudrais qu'on soit capable d'envoyer un signal positif aux PME plutôt que de s'interroger à longueur de journée sur les raisons de leur faible croissance en France par rapport à la situation allemande. Cette différence entre les deux pays vaut d'ailleurs pour le volet fiscal comme pour le volet juridique : en Allemagne, le droit est beaucoup plus protecteur pour les PME, notamment lorsqu'elles risquent d'être achetées par des grands groupes. Je trouve qu'on ne soutient pas assez les PME qui, sur bien des sujets, sont moins bien traitées que les grands groupes.