Il a pour objet de maintenir l'utilisation du gazole non routier dans l'ensemble des secteurs d'activité bénéficiaires, en particulier celui des travaux publics. La suppression du tarif réduit pour le GNR, prévue à l'article 16, entraînera un surcoût de près de 500 millions d'euros pour les seules entreprises de travaux publics, soit l'équivalent de 60 % de leurs marges. La mesure est d'autant plus brutale que les entreprises de travaux publics, qui dépendent de la commande publique à hauteur de deux tiers de leur activité, ne pourront répercuter la hausse de leurs coûts de production dans les contrats en cours. Considérant que les contrats généralement conclus dans le cadre des marchés de travaux sont pluriannuels, le déséquilibre contractuel qui résulterait de la suppression du GNR dans les travaux publics sera des plus préjudiciables à l'ensemble de la filière, notamment aux PME, qui composent à 80 % le tissu des entreprises de travaux publics. À noter que le tarif passera d'environ 18 centimes à 59,60 centimes d'euros le litre, soit une augmentation de 215 % ; je ne suis pas certaine que cela encourage les entreprises à investir, innover et embaucher. Au regard de ces éléments, il convient de maintenir le régime existant en matière de GNR pour l'ensemble des secteurs d'activité, donc de supprimer l'article 16.