En grève depuis le mois de juin, les sapeurs-pompiers organisent aujourd'hui une grande manifestation à Paris. Ils expriment une colère légitime, qui concerne la sécurité de tous nos concitoyens.
D'abord, ils sont sollicités à l'excès. Ils réalisent 4,5 millions d'interventions par an, ce chiffre ne cessant de croître. Or les effectifs sont stables depuis 2012. Ensuite, à cause du manque de médecins dans le monde rural, leurs missions se multiplient ; je le vois en Bourgogne-Franche-Comté où il leur arrive tous les jours d'être mobilisés pour transporter des personnes âgées : franchement, on est loin de l'urgence médicale ! Enfin, les pompiers sont victimes d'agressions de plus en plus nombreuses : depuis le début de l'année, pas moins de 1 274 ont été recensées !
Le congrès de Vannes, qui a réuni la grande famille des pompiers, professionnels et volontaires, s'est tenu dans ce contexte. L'intervention du ministre de l'intérieur n'y a pas été à la hauteur. Les paroles ne suffisent plus, il faut des actes concrets !
Monsieur le Premier ministre, où en est la mise en place du numéro d'urgence unique, promis par le Président Macron ? Comment encourager le volontariat, qui est absolument indispensable à la sécurité de nos territoires et concitoyens ruraux ? Comment rassurer les professionnels sur votre projet de loi de transformation de la fonction publique, qui les inquiète au plus haut point ? Enfin, comment protéger les pompiers face aux multiples agressions ?