Intervention de Hubert Wulfranc

Réunion du mercredi 9 octobre 2019 à 16h40
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

Un budget, ce sont d'abord des femmes et des hommes qui mettent en oeuvre une politique. Nous ne pouvons donc que pointer du doigt le nombre des emplois de l'État et de ses opérateurs qui, dans votre ministère, subit une perte nette de plus de 1 000 postes. Nous y voyons un élément de dévitalisation de l'action publique dans le domaine de la protection de l'environnement. Nous ne pouvons, ainsi, que déplorer la baisse du nombre d'effectifs de Météo-France ou de l'Office national des forêts (ONF).

Concernant le logement, vous nous indiquez avoir une ambition plus avant. Pour nous, au contraire, les chiffres avancés – 125 000 logements réhabilités thermiquement par an – ne montrent pas de changement.

Pour ce qui est du crédit d'impôt transformé en prime de l'Agence nationale de l'habitat (ANAH), j'avais moi-même défendu, dans le cadre du bilan du grand débat, une simplification des aides. Pourquoi pas, donc ! Reste que le budget est, d'après nous et malgré vos dires, en retrait, à 800 millions d'euros. En outre, le plafond d'accès aux aides qui est prévu en privera un certain nombre de nos concitoyens.

En matière de transports, nous approuvons, bien évidemment, la reprise de la dette de la SNCF, car c'est bien la dette de l'État ainsi que nous vous l'avions dit. Elle a aussi été décrochée grâce à l'action des organisations syndicales. Toutefois, nous persistons dans notre appréciation sur la fragilité du budget de l'AFITF.

S'agissant de la transition énergétique, 5 à 6 milliards d'euros pour le développement des énergies renouvelables, c'est un montant élevé. Nous déplorons, toutefois, que cette manne d'argent public alimente pour beaucoup la « jungle » de l'initiative privée, notamment dans les domaines de l'éolien et du solaire. Ces démarches percutent d'ailleurs les élus locaux, les territoires et les populations. Ces mêmes élus locaux sont véritablement inquiets des conditions d'accompagnement financier des fermetures des centrales à charbon. À cette heure, les contrats de transition n'ont ni la consistance ni l'horizon qui permettrait aux populations et aux élus locaux de se projeter dans l'avenir.

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