En effet, ce n'est pas l'écologie qui est ici en cause, quoique mon collègue ait pris soin de prévoir un crédit d'impôt destiné aux acquéreurs de véhicules propre. La question est celle du travail et de la valeur travail. Aujourd'hui, les petites entreprises, artisanales ou industrielles, qui recrutent à des salaires proches du SMIC, voient beaucoup de chômeurs refuser leurs offres d'emploi parce que l'entreprise est trop loin de chez eux : au SMIC, ils n'y gagneraient pas.
Si vous voulez agrandir l'écart entre ce que rapporte un emploi et le revenu que l'on peut percevoir en restant chez soi, vous devez penser au cas des gens qui doivent obligatoirement, inévitablement, se rendre au travail en voiture. Cet aspect de la question ne peut être ignoré. Je ne me fais pas d'illusions quant à l'issue du vote sur cet amendement, mais je vous assure, madame la secrétaire d'État, monsieur le ministre, que vous devriez intégrer son contenu à votre réflexion, car la reprise de l'activité dans nos territoires est indissociable de cette problématique.