Alors ne présentez pas des amendements qui aggravent la situation.
Si nous faisions le compte des mesures que vous avez proposées depuis le début de la discussion du PLF – j'avais l'habitude d'en faire de même sur des PLF passés, mais je m'assagis avec l'âge, comme les bons bordeaux – , nous serions déjà à 20 milliards d'euros de dépenses supplémentaires, entre les 6 milliards d'euros liés à la suppression de la CSG déductible et non déductible, les anciens combattants, la demi-part des veuves et maintenant les droits de mutation, toutes mesures conduiraient à creuser beaucoup trop le déficit !
Je ne dis évidemment pas au président Woerth qu'il est responsable de tous les déficits, mais que la majorité a choisi de supprimer certains impôts, dont la taxe d'habitation, plutôt que d'autres, ce qui fait sans doute la différence entre nous.
Je constate d'ailleurs que vous n'avez pas voté comme votre groupe, monsieur le président de la commission des finances, et M. de Courson non plus : ni vous ni lui n'avez soutenu hier la baisse de l'impôt sur le revenu pour les Français. Cette cohérence vous confère une certaine autorité pour proposer de nouvelles baisses d'impôts. D'autres, en revanche, ont voté la baisse de l'impôt sur le revenu comme un seul homme et ils nous reprochent aujourd'hui de refuser d'autres baisses…
Choisissez votre camp, camarades, comme on dit de l'autre côté de l'hémicycle !