Comme mon collègue Julien-Laferrière l'a indiqué, nous ne doutons pas, monsieur le secrétaire d'État, que d'ici à 2022, la trajectoire sera respectée. Ce que nous pensons, en revanche, c'est que l'augmentation du taux de la taxe sur les transactions financières nous permettrait d'avoir une vision ambitieuse. Les collègues l'ont rappelé : la France a pris des engagements – et je suis fier que la France l'ait fait, tout comme je suis fier qu'elle ait accepté d'accueillir la conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial et su lever les 14 milliards de dollars que les associations attendaient. L'enjeu, maintenant, c'est que les actes soient en cohérence avec les ambitions – et Hubert Julien-Laferrière l'a fort bien dit, l'aide publique au développement mérite que l'on porte le taux de la taxe sur les transactions financières de 0,3 % à 0,4 %.
En outre, ce serait totalement neutre pour le budget, puisque nous augmenterions ainsi le rendement de la taxe, qui passerait de 1,6 milliard d'euros à près de 2,21 milliards d'euros, ce qui permettrait de financer une augmentation de plus de 600 millions d'euros de l'aide publique au développement. Je ne vois vraiment pas en quoi ce serait un problème.
Enfin, le Président de la République a pris l'engagement d'allouer 0,55 % de notre revenu national brut à l'aide publique au développement. Nous devons tenir cet engagement. Si nous savons que ce sera fait en 2022, nous estimons que la trajectoire qui est adoptée n'est pas la bonne. Nous craignons qu'elle n'empêche, à terme, d'atteindre cet objectif.