Nous aurons des échanges nourris sur la question de la désertification médicale et j'espère que nous arriverons très vite aux articles de ce projet de loi qui ont déclenché l'enthousiasme en commission – je songe par exemple à celui qui concerne la télémédecine, ou à l'article 35, relatif aux expérimentations.
La ministre dira peut-être un mot de son plan ambitieux en faveur de l'accès aux soins dans l'ensemble des territoires. Lorsque l'on souffre d'une facture, il faut se faire opérer, dites-vous. C'est vrai, mais encore faut-il le bon traitement. Par exemple, on n'opère pas quelqu'un qui a la grippe... En l'occurrence, nous ne réglerons pas le problème des déserts médicaux en créant de nouveaux zonages, alors qu'il existe déjà aujourd'hui des zones sous-dotées, des zones sous-denses, qui bénéficient d'un accompagnement fiscal particulier et d'aides conventionnelles apportées par la convention médicale.
Ces zonages existent déjà, et c'est aussi le rôle des agences régionales de santé et des observatoires régionaux de santé que de réaliser des cartographies extrêmement fines. Personne ne nie que l'accès aux soins soit un vrai enjeu dans les territoires, nous sommes tous d'accord là-dessus, mais il n'est pas évident de trouver le bon remède.