Il n'est pas question de tenir un discours caricatural ; la gravité de la situation exige qu'on aborde le sujet dans toute sa complexité, en essayant d'avoir un débat serein. La situation des urgences est aujourd'hui très difficile – les nombreuses visites que j'ai effectuées depuis plusieurs mois m'en ont offert un beau panorama – même si certains services, qu'il faut savoir mettre en lumière, s'en sortent bien et peuvent servir d'exemples à d'autres.
Je voudrais réagir à certains propos. J'ai entendu un de nos collègues affirmer qu'il ne souhaitait pas à son prochain d'être pris en charge aux urgences. Je veux insister sur le fait que, malgré les difficultés, nos services d'urgences sont exemplaires : on y est parfaitement soigné, en sécurité et avec toute la qualité des soins qu'on peut attendre du service public. Il est bon de le rappeler. De même, il faut en finir avec ce discours simpliste sur les fermetures de lits. Celles-ci ont été réalisées depuis plusieurs années, sous différents gouvernements, non pour réaliser des économies mais en raison de changements de pratiques et d'organisation, notamment du fait du développement de la médecine et de la chirurgie ambulatoires. Il faut cesser de tenir des propos caricaturaux, qui sont de nature à faire peur. La question des lits d'aval est un véritable sujet, dans certains services. C'est pourquoi, dans le pacte de refondation des urgences, qui correspond au plan d'urgence que vous appelez de vos voeux, monsieur Door...