Je partage pour l'essentiel l'analyse de Danièle Obono. Je considère par ailleurs que faire une proposition de résolution européenne sur le sujet de l'asile est parfaitement dans le rôle de la commission des Affaires européennes. La France doit porter des propositions au niveau européen et cette proposition de résolution européenne y contribue.
Si l'on part de la base que constituent les propositions de la Commission européenne, force est de constater que les règles en matière d'asile se durcissent, portées en ce sens par le groupe de Visegrád. Pour ma part, je m'abstiendrai lors du vote de cette proposition de résolution européenne. Même si elle contient plusieurs propositions intéressantes, en matière notamment de mineurs non accompagnés ou de voie légale d'accès, elle ne remet pas en cause une réforme globale qui conduit à une harmonisation par le bas au lieu d'élever les standards vers plus de solidarité et de respect des droits de l'homme.