Les budgets de l'ANAH sont effectivement en hausse, mais c'est aussi, précisément, parce que l'on transforme une partie du CITE en primes. Autrement dit, pour renforcer la lutte contre la précarité énergétique, on augmente les budgets de l'ANAH, et c'est pour renforcer ces budgets que l'on prive, en contrepartie, le CITE d'une partie de ses financements.
Or il n'est pas nécessaire de ponctionner les crédits alloués au CITE, puisque ces quotas carbone nous fournissent des crédits disponibles, lesquels, encore une fois, sont en hausse depuis plusieurs années : ils atteignent 920 millions d'euros cette année, et s'élevaient déjà à 780 millions l'année dernière. Or, je le répète, la part fléchée vers l'ANAH est écrêtée chaque année à 420 millions. Ainsi, 300 millions ont été reversés au budget général l'année dernière, et 500 millions le seront cette année.
Nous avons donc les moyens de financer la transition énergétique en même temps pour les foyers aisés et pour les foyers précaires, donc de lutter à la fois contre la précarité énergétique et contre le changement climatique. Les deux politiques doivent être menées de front, avec des budgets suffisants des deux côtés.