Notre majorité, sous l'impulsion du Président de la République et du Gouvernement, a adopté des budgets en hausse, mais cela ne suffira pas pour rattraper le retard colossal dû à cet héritage peu visionnaire.
La lourdeur des procédures judiciaires, le temps occupé à des tâches indues – même si des efforts ont été faits de ce point de vue ces dernières années – , un centralisme administratif contraignant, auquel le Livre blanc devra s'attaquer, les dangers mortels affrontés désormais au sein même des services, le mépris développé et entretenu par une minorité haineuse, et relayé par les médias et les réseaux sociaux, font que la vocation au service de la sécurité des Français se transforme en un véritable cauchemar.
Récemment, une crainte a surgi : celle du déclassement par la réforme des retraites. Monsieur le secrétaire d'État, comment comptez-vous garantir aux policiers une retraite à la hauteur des risques qu'ils auront pris ?
Par ailleurs, le Livre blanc et la loi de programmation doivent déboucher enfin sur une réforme en profondeur de nos forces de sécurité, afin d'offrir aux Français un grand projet de sécurité du XXIe siècle, dont j'espère qu'il nous permettra de réenchanter le métier de policier.