La méthode que vous employez est bien connue. Des chercheurs anglais l'ont théorisée : il s'agit de créer les conditions d'un trou financier, pour ensuite le déplorer afin de justifier d'autres politiques.
Ce soir, à minuit, par ce vote qui va constituer une rupture, vous allez affirmer que, désormais, l'État pourra ne plus compenser les exonérations et donc les déficits qu'il fait peser sur la sécurité sociale. C'est un changement de paradigme qui va s'opérer, à minuit, dans notre hémicycle. On voit bien le rapport de forces qui s'exprime. Cela n'a pas l'air d'être la grande entente entre les rapporteurs et les ministres, et on comprend pourquoi ! Chacun sait bien comment cela s'est passé en commission des affaires sociales : le rapporteur général était, il faut bien le reconnaître, davantage du côté des oppositions quand il s'agissait de défendre la sécurité sociale en l'absence du ministre Darmanin.