Il s'agit certes d'une boutade, mais vous n'êtes pas obligé d'employer un tel terme. Nul n'est prophète en son pays, mais, parfois, quand on change de bord, on finit par être suivi. Je m'en réjouis.
Sur le fond, que l'on soit pour ou contre l'idée d'amortir différemment la dette de la CADES pour financer les dépenses sociales liées notamment à la dépendance, vous êtes assez fin juriste pour savoir que le sujet ne peut être traité que dans une loi organique.
La loi organique de 2005 précise en effet qu'on ne peut pas réduire les transferts d'argent vers la CADES, décision sur laquelle on ne peut revenir que par une loi organique, sauf à la voir frappée d'inconstitutionnalité.
La mesure que vous proposez ne saurait être adoptée dans l'hémicycle à la faveur d'un amendement au PLFSS. Il revient au Gouvernement de statuer sur le financement de la loi sur la dépendance, qui sera – le Premier ministre l'a dit ici même – la grande réforme sociale du quinquennat.